Le Chœur Saint-Germain sera de retour à Paris le jeudi 5 juin pour donner la somptueuse Petite Messe solennelle de Rossini, dans sa version originale.
Elle n’a de petite que la formation instrumentale réduite que le compositeur lui a donnée dans sa première version de 1863 ! Cette messe, qui dure environ quatre-vingt minutes, est en réalité exceptionnelle à plus d’un titre. Avec le Stabat Mater, elle constitue l’une des rares compositions sacrées d’un auteur bien plus connu par son œuvre lyrique. Qualifié par l’auteur lui-même de «péché de vieillesse» car écrit à la fin de sa vie, ce chef-d’œuvre livre une sorte de testament musical fait d’envolées lyriques, de grandes fugues presque démesurées, d’airs et d’ensembles, où l’opéra pointe son nez au tournant de chaque mesure.
Cette messe a d’abord été conçue pour une instrumentation limitée à un chœur mixte, quatre solistes, un piano et un harmonium, auquel se substitue parfois un accordéon, selon l’idée première de Rossini. Ce sera cette version – plus intime que la version pour grand orchestre écrite plus tard – que vous entendrez le jeudi 5 juin à 20h45 en l’église Saint-Roch que le Chœur affectionne tout particulièrement. Sous la direction de sa chef Laudine Belliard, l’ensemble vocal sera accompagné par les solistes Lisa Bensimhon (soprano), Juliette Nouailhetas (mezzo), Boris Mvuezolo (ténor) et Auguste Truel (basse) et les instrumentistes Pei-chih Lai (piano) et Charlotte Le Roux (accordéon).