C’est dans l’Alger des années 80, où elle grandit, que Djazia Satour exerce son oreille aux airs de l’opéra, de la pop music des années 60 et du chaâbi.
DJAZIA SATOUR
Elle chante ses premières notes sous ces influences mêlées. Arrivée à Grenoble en 1990, elle a tôt fait de connaître ses premières expériences musicales, sur scène et en studio, notamment en tant que choriste du groupe Gnawa diffusion (1995-1999). Sa voix, qui transcende les registres, est la matrice de cette fusion unique, jamais démentie depuis la première exploration des années Mig, le groupe trip-hop électro qui l’a fait connaître (en six ans d’existence, entre 2000 et 2006, MiG a sorti un EP et deux albums).
À l’âge de 30 ans, en 2010, elle s’offre un intermède acoustique. Déployant une prodigieuse énergie, elle autoproduit « Klami », un 6 titres fait d’arrangements dédiés entièrement à la scène. Affranchie du lissage des machines, elle rayonne et porte des choix musicaux innovants et intuitifs. Lauréate du Fair en 2011, elle peut tourner en France avec ce nouveau répertoire et prendre le temps de composer son premier album.
Le disque « Alwâne » sort fin 2014. Trip hop, ballades pleines de mélancolie douce et lumineuse, variations sur fond de blues, jeu aérien de cordes, rap, ragga explosif… La prime recherche de la mélodie, écrin où ses paroliers de toujours sont venus sertir ses thèmes de prédilection, s’accomplit dans le secret des envies et des états d’âme de la chanteuse.
Dans son nouvel album, prévu pour début 2018, Djazia entend explorer librement une veine créative personnelle plus affirmée. Elle mène une recherche approfondie sur les sonorités, animée par la maturité et le besoin de tendre l’oreille vers l’héritage d’ancêtres disparus : le mineur oriental se marie au blues, une valse à trois temps s’invite sur des rythmes chaâbi en se combinant à des samples de ‘oud, et les ben- dirs de tribus imaginaires se syncopent avec les riffs de banjos les plus débridés…
Entièrement chanté en arabe et construit autour de compositions originales, cet album raconte la parole d’exil, la force de l’amour, la magie du chant… À travers des textes aux échos personnels, l’artiste suggère une approche du monde, tout en opérant un retour aux sources empreint de délicatesse et d’éloquence. Loin des exhibitions de senteurs passéistes, ce nouvel opus doit son authenticité autant à l’invention qu’à la tradition.
Arash Sarkechik
Multi instrumentiste et chanteur, formé à la musique classique comme au jazz, Arash Sarkechik est un musicien du vingt-et-unième siècle. Epaulé par le producteur et oudiste, Smadj, il délivre un premier album de chansons lumineuses, personnelles et émouvantes.
C’est un reflet fidèle des mille voyages musicaux d’Arash, mais qui ne tombe pas dans la collection de trophées ni l’énumération de savoir. Par touche discrète l’Orient et le blues dialoguent amoureusement et ouvrent des voies inexplorées.
Sur scène Arash accueille le public comme à la maison en chantant aux creux des oreilles des spectateurs et dépeint les récits imagés qui ouvrent la voie à ses chansons poétiques. Elles racontent le monde troublé d’aujourd’hui mais sans s’apitoyer sur ses détails, elles prennent une hauteur poétique, un recul philosophique et parfois un détour intimiste. Mais on y découvre surtout un auteur interprète inspiré et inspirant.
Tarifs : Prévente : 13€ / Sur place : 16€
Billetteries :
Weezevent