répétition ouverte sur réservation
Héroïne, dont le titre ironique interroge notre rapport à la femme surmenée, est construit comme une mission au cours de laquelle une figure féminine se fissure à mesure que des tâches s’accumulent, laissant apparaître ses faiblesses et ses fragilités.
» Frappée par le manque de représentation de la charge mentale dans la création artistique, je veux donner à voir ce vécu en le transposant dans le corps, à l’endroit où les sensations s’incarnent, où la fatigue, la surcharge, l’épuisement deviennent très concrets, quasi palpables. Si le surmenage mental passe inaperçu, celui du corps n’échappe à personne.
Les différents éléments du travail (musique, lumière, costume) sont conçus comme des agents de contrainte qui impactent la danse dans son exécution. Ainsi l’accumulation est provoquée par l’exécution simultanée d’une phrase chorégraphique précise, exigeante à maintenir ; de tâches corporelles prédéfinies à exécuter ; de consignes en relation à la musique ; d’un costume trop long, trop encombrant, entravant bien que très « couture » ; enfin d’un dispositif lumineux minimal qui dicte des pulsations, des orientations dans l’espace, des parcours spatiaux et des trajectoires. »