L’espace de débat citoyen « Migrances » s’intalle à la Bellevilloise dimanche 20 janvier 2019.
Selon les premiers résultats de l’Eurobaromètre standard de l’automne 2018, l’immigration reste, pour la troisième fois consécutive, la principale préoccupation des Européen-ne-s et des Français-es.
Les partis d’extrême droite ont le vent en poupe en France et en Europe pour avoir réussi à en faire de un enjeu majeur de politique intérieure et européenne.
Nous avons du souci à nous faire en Afrique au regard des traitements particulièrement inhumains et dégradants qui sont infligés aux Subsaharien-ne-s.
L’Europe qui promet aux Européen-ne-s de les protéger est en guerre permanente en Afrique pour les intérêts de ces mêmes grandes entreprises dont les gilets jaunes dénoncent les profits et les abus.
Créé par le Forum pour un autre Mali (FORAM) et le Centre Amadou Hampaté Ba (CAHBA) « Migrances », est l’espace de débat citoyen qui a accueilli, à Bamako, ces treize dernières années, des centaines d’artistes et d’intellectuels autour des causes structurelles des migrations vers l’Europe et des alternatives à cette tragédie.
Parce que tout est lié, nous plaidons pour une approche systémique articulant l’économie, l’écologie, la culture et les droits humains avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes.
En plus des conférences-débats, films documentaires, essais, pièces de théâtre, nous nous sommes investi-e-s sur le terrain dans l’écoute et l’accompagnement, dans différents domaines, de migrant-e-s de retour.
L’année 2019 en Europe étant celle des élections législatives, municipales et sénatoriales et un grand débat nationale est prévu en France qui sera également celui du débat franco-français sur la sortie de la crise des gilets jaunes.
Nous avons décidé de nous inviter dans le débat sur la stratégie de sortie de cette crise et la refondation économique, politique, sociale et environnementale de l’Europe. Les débats d’idées envisagés se feront contre l’Afrique s’ils se font sans elle.
« Oui, en définitive, c’est aux poètes, aux artistes, aux écrivains, aux hommes de culture qu’il appartient, brassant dans la quotidienneté des souffrances et des dénis de justice les souvenirs comme les espérances, de constituer les grandes réserves de foi, ces grands silos de force où les peuples, dans les moments critiques puisent le courage de s’assumer eux-mêmes et de forcer l’avenir », écrit Aimé Césaire (L’Homme de culture et ses responsabilités, Congrès international des écrivains et artistes noirs, Rome, 1956).
Tarifs : Gratuit