Voici déployée pour l’Avent la grande tradition du Kalamkari, ces cotonnades imprimées ou dessinées aux couleurs végétales de l’Inde du Sud. Au cœur de cette exposition présentée par H3K, s’écrit le parcours original et imprévu d’un atelier de jeunes femmes indiennes. Une histoire déroulée au fil de rencontres humaines.
Entrée libre
Vernissage le 25 novembre à 19h30
« Le Kalamkari »
Cet artisanat tire son nom de l’outil employé pour dessiner les motifs sur la toile de coton : le kalam, bâtonnet de bambou effilé muni d’un réservoir de chiffon, kari signifiant l’art, ou la main. Au cœur de cette exposition présentée par H3K, le parcours original d’un atelier de jeunes femmes indiennes. L’origine millénaire du kalamkari, sa diffusion par la culture moghole de l’Empire Perse et l’hindouisme au cours des siècles derniers explique que cet art conserve une certaine vitalité jusqu’à nos jours. Sur la côte Sud Est de l’Inde, en Andhra Pradesh dans la ville de Srikalahasti, connue pour son pèlerinage shivaïste, les artisans du kalamkari travaillent pour un Maître dont ils assurent la production d’œuvres par définition uniques. Dessinateur virtuose, le Maître traite en direct et à main levée sur la toile les grands thèmes de la mythologie hindoue, comme le Ramayana et le Mahabharata. Sont utilisées les mêmes techniques de mordançage, les mêmes plantes tinctoriales et pigments naturels, les mêmes recettes que celles de leurs ancêtres, avec le lait et la bouse précieuse de la vache, l’eau de la rivière, la cuisson au feu de bois et le soleil.