Ce film documentaire suit le passé de Khonsaly, de retour dans un village cambodgien où il fait face à ses anciens bourreaux Khmers Rouges.
Projection en présence de la réalisatrice et de Ysé Sorel, journaliste et cinéaste.
Khonsaly retrouve ses anciens bourreaux Khmers Rouges, dans l’intimité obscure du village dans lequel ils ont cohabité quatre années durant. Entre passé et présent, les identités se dévoilent, les spectres oubliés ressurgissent et l’histoire, face à l’autre, se racontent enfin.
« Par de longs travellings, la réalisatrice nous fait suivre le chemin de son père. Elle suit ses pas dans les méandres de ses souvenirs, à travers un pays qu’il a fui voici plus de 30 ans. Avec une grande maitrise formelle mais également dans la narration, Neary Adeline Hay nous propose une plongée dans un passé encore présent, dans l’horreur du génocide cambodgien mais elle nous livre surtout un chemin de résilience. Son père continue à avancer, faisant preuve d’une obstination et d’une force, y compris dans la confrontation avec ses bourreaux. À la culpabilité du survivant se substitue peu à peu la nécessité de transmettre cette histoire, et d’abord à sa fille ». (Tënk)
Née au Cambodge en 1981, Neary Adeline Hay trouve asile en France avec sa famille et grandit en banlieue parisienne. Elle se passionne très tôt pour la vidéo et s’achète son premier caméscope à seize ans. Elle filme alors la vie quotidienne, les êtres qui l’entourent, n’ayant de cesse de vouloir capter « l’instant éphémère » et le souvenir que fige l’image vidéo. Après des études en arts plastiques puis à l’École Normale Supérieure des Arts Appliqués de Paris, elle réalise des films expérimentaux qui interrogent le silence et l’absence, comme fantasmes et annihilateurs du lien à l’autre. Elle parcourt ensuite le monde durant dix ans, caméra au poing. Fruit d’une longue réflexion sur la mémoire du Cambodge, Angkar est son premier long métrage.
Tarifs : Tarif adhérent : 4€ / Tarif plein : 6€
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